Performance qui reprends le cliché de la téléportation, en se posant la question de la désorientation du corps. Chaque diffusion de "Admetons" débutait les phrases dites ensuite en live.
Extrait:
Performance, lecture live et diffusion stéreo, durée:6min.
Exposition collective IDEM - Abbaye de Forest (2012)
Admettons
que j’arrive ici.
Admettons
que je parte de là-bas.
Admettons
je n’ai pas très envie de partir.
Admettons
que ce soit grâce à cette lumière verdâtre.
Admettons
qu’il aurait fallu l’éteindre.
Admettons
que ça marche.
Admettons
que cela soit une étoile.Admettons
que j’utilise l’intrication.
Admettons
qu'entre deux il n’y a rien.Admettons
que j’ai ma matière.Admettons
que je n’ai plus de structure.
Admettons
que ce soit à la fin seulement que j'acquière mon corps.Admettons
je n'avais pas très envie de disparaître.Admettons
que j’ai peur dans le vide.Admettons
que je commence à me mécaniser.
Admettons
que je me dise qu’il me manque quelque chose.Admettons
que je ne retrouve plus ma main.Admettons
que je ne sache plus.Admettons
que je n’aie pas très envie de me dématérialiser.Admettons
que je sois comme un photon.Admettons
que je commence à me faire angoisser.
Admettons
que tout ça soit thaumaturgique.Admettons
qu’on me confonde avec mes postillons.Admettons
que je ne sente plus rien.Admettons
que je ne sache plus où aller.Admettons
que je me perde.Admettons
que je ne sois plus que de l’électricité.Admettons
que je ne sache plus le temps.
Admettons
que je me discerne à nouveau.
Admettons
que je sois en train de ressentir.
Admettons
que je finisse mon périple ici.
Admettons
que je vienne d’apparaître.
Admettons
que je reprenne tout juste l’énergie.
Admettons
le
Allumer fumigène pour sortie.